samedi 17 mars 2012

Recloses : Fête des jonquilles 2012 / “Le Gougui“


J-1 Le “Gougui“...

Qui est-il vraiment ? Des traces de griffes découvertes à plus de deux mètres du sol sur le tronc d'un hêtre lui furent, à tort ou à raison, attribuées. En effet, quel animal évoluant habituellement dans nos forêts pourrait bien laisser de telles marques? Les spécialistes consultés l'affirment pourtant sans hésitation : aucun...

Seulement voilà, malgré quelques “preuves“ indéniables de sa présence dans nos bois, personne ne l'avait jamais réellement vu évoluer.
Quelques chasseurs vous diront bien qu'ils pensent en avoir aperçu un spécimen du côté de la “mare Marcou“... mais aucun n'en est vraiment très sûr et leurs témoignages finissent toujours par se perdre dans des propos confus où l'on sent poindre une certaine crainte.
Voulant mettre fin à ce mystère, nous nous sommes rendus maintes fois en ce lieu, de jour, de nuit, par tous les temps... sans succès.

Jusqu'au jour où...
C'était par une belle matinée d'été succédant à une nuit au cours de laquelle les orages s'étaient déchainés. Le vent avait poussé au loin les derniers nuages sombres. Le soleil quant à lui oeuvrait à dissoudre les lambeaux de brume qui avaient transformé la pinède en un armée de chevaliers improbables. C'est ainsi que nous nous promenions dans la “Vallée“, nous rapprochant inconsciemment de la “mare Marcou“, admirant les tableaux que Dame Nature peignait sous nos yeux à chaque détour du chemin. Les enfants, qui avaient déjà pris beaucoup d'avance sur le groupe des adultes, atteignirent bien avant nous cet endroit. C'est là, au milieu d'une eau noire et mystérieuse, qu'ils virent évoluer ce que nous autres les “grands“ qualifierions de “monstre“ et ce qu'une fillette de 3 ans appela le “Gougui“. Et si nous n'avions pu ; à défaut d'admirer le même spectacle qu'eux ; constater la présence de nombreuses traces sur le sol, jamais le doute n'aurait pu continuer à ronger nos esprits d'adultes devenus trop arides en perdant l'innocence de l'enfance.


« Le réel est pour moi beaucoup moins vrai que l'imaginaire. Pourquoi donne-t-on au premier cette importance et cette priorité singulière ? Je ne sais pas. C'est en proportion de leur éloignement du réel que mes pensées m'intéressent. »
Henri David Thoreau (1817-1862)

Retour sommaire fête des jonquilles Recloses

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Tous les commentaires sont soumis à régulation avant d'apparaître sur le site. Nous ferons notre maximum pour les publier dans les plus brefs délais.